ALONE | steve&gwen

Ça ne fait pas bien longtemps que tu ères ici. Tu as encore du mal à prendre tes repères, et t'adapter est bien compliqué. Wanda, c'est un nom que tu avais adopté pour passer inaperçu. Parfois, on te rappelait le visage de ton alter-égo de cette dimension, mais tu répondais bien vite que t'avais juste ce genre de tronche qu'on pouvait parfois confondre avec une autre – ils n'ont pas besoin de savoir la vérité, pas vrai ? Ta présence ici n'était pas requise, de toute manière. Et c'est bien ce qui te faisait du mal. Tu avais l'impression de remplacer ton autre toi, alors que ça n'a jamais été le cas. Et souvent, tu te posais des questions. Est-ce que tu devrais réellement rester ici ? Tu vis toute seule, et si tu as atterris dans cet univers juste dans l'optique de suivre Miles et de recommencer une vie quelque part, loin de chez toi où tu étais souvent traitée en paria, tu peinais à t'y faire. Miles, lui, avait retrouvé sa famille. Il se frayait une place dans un monde qui n'était pas le sien, sans même savoir qu'il n'est pas l'individu originel de cet univers. C'est une information que tu préfères garder pour toi, de toute façon. S'il arrive à s'adapter, c'était tant mieux pour lui, et tu ne pouvais pas être plus contente. Tu sais que, si tu en venais à partir, tu aurais du mal à l'abandonner ; mais tu as le sentiment qu'il s'en remettra facilement. C'était peut-être un peu égoïste, parce-que quelque part, tu le jalousais. Tu n'avais eu que ton père toute ta vie, et ici, ce dernier avait fait le deuil de sa propre fille. Tu ne pouvais pas débarquer à l'improviste alors que tu portais les traits de son enfant, alors qu'il portait les traits de ton géniteur. Vous aviez peut-être et sûrement de l'ADN en commun, mais vous n'étiez pas réellement de la même famille. Ta présence, si elle s'avérait révélée, pourrait avoir des conséquences désastreuses, et pourrait perturber les gens d'ici. Et c'est pas ce que tu voulais. Au final, peut-être que tu sacrifiais le fait d'avoir ta propre vie, celle que tu t'étais promis de bâtir ici, juste pour le confort des autres. Tu n'aimais pas vraiment être Wanda. Ou Gwanda, lorsque tu te trompais.

Tu pouvais au moins te concentrer sur ta carrière d'héroïne.
Des justiciers en collants apparaissaient tous les jours dans la presse, malgré le déchirement que la dernière loi imposait. Precognition creusait un fossé entre les individus aux super-pouvoirs, et tu étais malgré tout contrainte d'y prendre part, sous les traits de Ghost-Spider. Ouais, Spider-Woman, ici, c'est déjà pris visiblement. C'est la presse qui s'est permis de te donner ce nouveau nom, certainement parce-que tu agis rarement aux yeux du reste du monde, et qu'on n'a pu réussir qu'à avoir qu'un unique cliché de ton alter-égo, un cliché un peu flou. Un véritable fantôme, et au final, ça te collait plutôt bien, Gwen Stacy. Mais en tout cas, si tu ne pouvais pas retrouver tous ceux que tu connaissais chez toi, tu pouvais au moins profiter de Ghost-Spider pour rencontrer ceux qui étaient, au moins, comme toi. Des héros. Et lorsque le pseudonyme de Captain America est parvenu à tes oreilles, tu as tout de suite deviné quel serait ton prochain agissement. Tu savais ce que tu devais faire : trouver cet étrange Captain America. C'était marrant, quelque part, comment les choses pouvaient différer d'un univers à l'autre. C'est ta curiosité, mais aussi ton désespoir, qui te poussait donc à chercher cet individu, et d'aller le rencontrer. L'avantage ? C'était que Steve Rogers, de son véritable nom – et là encore, ça te faisait sourire – venait de retourner sa veste, selon les médias. Tu espérais que ce soit bien la vérité, puisqu'il avait été bien en faveur de la loi Precognition, au tout départ ; en tout cas, de ce que tu avais pu entendre. Ca t'a pris quelques jours, avant de pouvoir le trouver. Mais tu as réussis à dégoter son adresse, et sans plus attendre, tu t'y étais rendue.

L'appartement est vide, lorsque tu rentres par effraction. Tu laisses la fenêtre ouverte sur ton passage. On est en fin d'après-midi, le temps est mauvais et la luminosité est déjà bien trop sombre. Mais tu arrives, quand même, à distinguer l'intérieur. En tout cas, il n'a pas l'air d'être là, et tu te doutes bien que ce sera une mauvaise surprise pour lui que de trouver une inconnue chez lui. Il ne faut que quelques minutes, d'ailleurs, avant que la lumière ne s'allume enfin, et lorsque tu fais un demi-tour, tu te retrouves face à lui, à quelques mètres. Tes yeux ont un peu de mal à croire ce qu'ils voient, mais pas de doute : c'est bien lui.

Tu lèves tes bras, les doigts écartés. « J'suis pas là pour causer des ennuis, promis ! Je veux juste discuter. » Tu observes un instant l'individu au visage familier, et t'as un petit pincement au cœur. Doucement, tu redescends tes mains, et tu t'avances lentement vers lui. « Oh mon Dieu, Steve ! » Sans vraiment réfléchir, tu te jettes dans ses bras. Pendant un instant, tu songes à ton univers. Au visage passionné de Steve, lorsqu'il te raconte les aventures du héros de ses comics. Une image qui t'apporte un peu de réconfort, toi qui est si perdue ici. Ton cerveau te fait quand même un rappel à l'ordre, t'indiques que c'est pas forcément approprié c'que tu fais. T'as un petit sourire triste, alors que tu te détaches du grand dadais, et tu recules de quelques pas, la mine navrée. « Désolée. Disons que chez moi, votre autre vous et moi, on est proches. C'est plutôt rassurant de voir un visage familier, même si...même si je sais que vous n'êtes pas lui. » Tu viens casser la visible nostalgie qui s'était installé sur ton visage, et tu fais un tour sur toi-même pour admirer son appartement – qui te paraît bien trop vide, étrangement, mais tu ne relèves pas ce détail. « Donc vous êtes vraiment Captain America ?! Wow ! J'ai encore vachement de mal à y croire. Non pas que je ne vous en crois pas capable, vous avez l'air d'avoir la carrure idéale pour porter un costume et tabasser du méchant. Ici, c'est juste tellement différent de chez moi. » Là, t'as plutôt l'air d'être une enfant devant ton idole, Gwen. Tu réalises d'ailleurs bien vite que si lui ne camoufle pas son visage, toi si. L'une de tes mains vient agripper ton masque pour le retirer et dévoiler tes traits ; en espérant qu'il ne se sente toujours pas menacé par toi. « Quelle malpolie, j'me suis pas présenté. Je m'appelle Gwen. Gwen Stacy. Je viens d'une autre dimension. »

La situation était sûrement gênante, pour lui.
Et ça, tu ne le comprenais que trop bien. T'étais une intrus ici, non seulement dans cet univers, mais aussi chez lui. T'étais rentrée par effraction chez quelqu'un que tu ne connais pas – et à dire vrai, c'était bien la première fois. Si tu étais souvent rentrée en conflit avec ton père à cause de vos deux convictions très différentes, il y avait quand même quelques trucs que tu gardais de lui. Tu tâchais le plus possible de ne pas rentrer dans l'illégalité, mais là, c'était une première. Mais tu t'excuses. Tu t''excuses, car tu sais que c'est mal. Et que lui avoir sauté dessus de cette manière n'était pas forcément une bonne chose non plus. Son visage familier te rassurait, mais te faisait du mal aussi. C'est bien le souci d'être loin de chez soi.

Quand il te dit que t'aurais dû commencer par cette information – celle qui révélait que tu venais d'une autre dimension, tu as une légère grimace navrée. « Désolée, j'y ai pas pensé. J'étais un peu excitée à l'idée de vous rencontrer. » Tu as un petit rire nerveux, et tu te grattes l'arrière du crâne. Ouais, fallait peut-être que tu commences à te maîtriser, Gwen ; mais les émotions avaient été telles que tu n'avais pas pu t'en empêcher. Puis, il mentionne les araignées. Tu hausses un peu les épaules. « A vrai dire, pas vraiment. Je suis arrivée ici avec le nouveau Spider-Man. Enfin, le deuxième Spider-Man. Mais je connais pas les autres, pas encore en tout cas...j'dois bien vous avouer que je repousse l'échéance le plus possible. » Et c'est peut-être pas très bien de le faire, mais tu sais qu'il existe déjà un Spider-Man, ici, dont tu connais la véritable identité. T'es pas vraiment sûre d'être prête à affronter le meilleur ami que tu as perdu dans ton monde, meilleur ami qui, selon tes informations, a lui aussi perdu sa Gwen. Les choses étaient compliquées – ou peut-être que, inconsciemment, c'est toi qui les rendait compliquées. T'étais juste pas prête. Tu sais pas vraiment si tu le seras un jour. Mais pour avancer dans ta vie, tu n'auras pas le choix. Tu sais que Peter est un frein, concernant Miles. Si tu essayes de nier que tu as des sentiments pour le jeune homme, tu ne restes pas stupide. Tu sais, au fond de toi, qu'ils sont bien là. Mais le visage mourant de ton meilleur ami, avec lequel tu avais été intimement liée, hantait encore tes esprits. Tu n'avais pas encore fait ton deuil. Et peut-on réellement te blâmer pour ça ?

« Je suis désolée de débarquer à l'improviste. » Tu t'excuses, encore et à nouveau. Le but n'est pas de le déranger. « Je pense que j'ai choisi de vous voir vous plus que n'importe qui d'autre, juste parce-que je m'entends bien avec vous. Enfin, votre autre vous. J'ai l'habitude de passer de dimension en dimension, mais ça reste toujours un peu déroutant. » Tu soupires, et tu baisses les yeux. « Je suis un peu perdue. J'ai vu que la loi Precognition avait été votée, et...je suis contre. Et, dernièrement aux infos, j'ai vu que vous n'y adhériez plus vraiment non plus. C'est aussi pour ça que je suis venue vous trouver. » Tu marques une pause, et tu commences à faire, malgré toi, les cent pas. « Ça fait pas bien longtemps que je suis ici, mais j'ai rapidement eu le temps de remarquer que la loi divisait les héros en deux camps. Deux camps qui se distinguent de plus en plus tous les jours. Vous me faites sûrement pas confiance, et c'est normal ; j'veux dire, je débarque chez vous pour vous dire que je viens d'un autre univers en prétextant que je vous connaîtrais là-bas. A votre place, je serais confus aussi. J'sais même pas si vous êtes au courant que tout ce bordel de Multivers existe...on dirait qu'ici, c'est pas vraiment un truc qui est adopté, comparé à chez moi. Mais j'vous prie de me croire. » Tu inspires longuement pour calmer un peu tes nerfs qui commencent à partir dans tous les sens, puis tu expires doucement. « Vous êtes un héros. Vous aidez les gens en difficulté. Et pour être tout à fait honnête, j'ai peur qu'on vienne me trouver. Qu'on vienne trouver Miles. Juste parce qu'on est pas censés être là. J'ai besoin de vous, parce-que je sais pas quoi faire. » Tu t'arrêtes enfin pour te tourner vers lui et lui faire face de nouveau, droite comme un I. « Moi aussi, j'aide les personnes dans le besoin. J'ai passé de nombreuses années à passer d'univers en univers pour protéger le Multivers. Pour protéger les gens, de n'importe où. Peu importe qu'ils viennent d'ici, de chez moi ou d'ailleurs, c'est mon devoir. Je sais que c'est beaucoup demandé, mais...laissez-moi une chance. Je peux vous aider aussi à contrer la loi, de n'importe quelle façon que ce soit. Si vous me laissez vous aider, vous m'aidez aussi. Vous m'aidez à garder en sécurité ce qui compte le plus pour moi. »

T'étais pas certaine de ce que Miles avait pu accomplir, jusqu'ici, sous le costume de Spider-Man. Et peut-être que quelque part, tu en disais un peu trop. Gwen, fais attention. Tu ne sais pas encore vraiment si tu peux lui faire confiance. Mais tu agis presque comme une enfant, comme une gamine, et son visage familier t'attendrissait malgré toi. C'était plus fort que toi. Steve, tu le connaissais. Enfin, pas celui qui se tenait debout en face de toi, non. Mais c'était dur, encore, de faire la différence entre les deux, bien qu'ils te paraissaient complètement opposés. Tu sais pas si c'était une bonne idée de venir le trouver pour requérir son aide, mais au moins, il avait l'air d'être autant une menace pour toi que tu ne l'étais pour lui. Tu ne lui voulais aucun mal, mais c'était naturel de se questionner autant. Et lorsqu'il te demande si les autres araignées ne sont pas des héros, tu souris tristement. « Si. Enfin, de ce que j'ai pu entendre. C'est pas ça, c'est juste que...votre Spider-Man était quelqu'un d'autre dans mon univers. Quelqu'un qui m'était cher. Et quelqu'un que j'ai perdu. » Tu avales difficilement ta salive, alors que tu ne fais qu'effleurer le sujet. « Je ne suis pas ici depuis très longtemps. Et je ne sais pas si je me sens prête à le rencontrer. » Tu essayes de retrouver une mine moins nostalgique, néanmoins, et tu hausses les épaules. « Mais je ne suis pas ici pour parler de mes problèmes. Enfin, à moitié ! » A la fin de ta phrase, un petit sourire étire tes lippes.

Tu déblatères ensuite tout un blabla ennuyeux. Ce qui te pousse à être ici, enfin en tout cas chez lui, et pourquoi tu étais venue jusqu'à lui. Les raisons étaient simples, mais tu tentais désespérément de le convaincre, comme si tu étais, toi-même, déjà convaincue qu'il refusera de t'aider. A dire vrai, tu n'avais pas encore rencontré de personnes de confiance, par ici. Alors tu appréhendais un peu. Bon, ok, tu appréhendais beaucoup. Mais on pouvait pas te blâmer pour ça. « Je vous écoute, Captain ! » Il a des questions ? Tant mieux. N'importe qui en aurait, à sa place. Au moins, ça voulait dire qu'il avait vraiment écouté ce que tu lui avais raconté, et tu prends un peu tes aises en venant t'asseoir directement sur le sol – on peut pas dire qu'il y ait encore quoique ce soit pour s'asseoir, l'appartement étant déjà presque vide, une chose sur laquelle tu risques de revenir un peu plus tard. Mais pour le moment, tu te concentres sur ce qu'il a à te demander. Et lorsqu'il pose la question concernant cette autre version de lui-même, que toi tu connais très bien, le sourire qui étirait déjà tes lèvres s'accentue. « Quoi, Steve ? Non, pas du tout. » Ta main vient fouetter l'air, accompagnant geste à tes paroles. Tu as un léger rire à sa question, mais son air sérieux te reprend aussitôt. « En réalité, il est dessinateur de bandes dessinées. Dans ma dimension, Captain America est l'un de ses personnages. Et, d'ailleurs, c'est une femme ! Samantha Wilson. Ça vous dit quelque chose ? » Tu es très loin de te douter que Sam Wilson de cet univers est bien différent de celle que tu as pu apprendre à connaître via les aventures imaginées par Steve Rogers, à travers les pages illustrées par ses propres soins et les multiples péripéties qu'elle a pu endurer. « C'est marrant, hein ? La façon dont un petit détail peut être complètement différent d'un univers à un autre. Ça me fascinera toujours ! C'est pour cette raison que j'avais un peu de mal à croire que vous étiez Captain America, Monsieur. Chez moi, c'est un personnage de BD. »

Puis il t'évoque Iron Man, et c'est là qu'il te pose des questions concernant le Multivers. Ton sourire ne fait que s'agrandir ; t'es pas très sciences, mais les dimensions et les différents univers, ça te passionnait ! « Oh, Captain...il n'y a pas de nombre précis d'univers. Le Multivers est infini, mais si ça peut vous rassurer, elles sont toutes numérotées. Je sais que c'est très bizarre, mais...savoir ce genre de détail, ça permet vite de relativiser sur beaucoup de choses, vous savez ! Je saurais pas vous dire combien j'en ai vues, par contre. Pendant de nombreuses années, je n'ai fait que ça, des voyages multidimensionnels. J'ai même été dans le futur, pour vous dire ! Enfin, en réalité, c'est une dimension alternative complètement Cyberpunk et qui, aux dernières nouvelles, se déroulait en 2099. Y'a pas n'importe qui, qui est en mesure de pouvoir passer de dimension en dimension...nous, la Spider-Army, on avait des dispositifs construits pour pouvoir le faire. Ça nous permettait de garder un œil sur le Multivers, et d'agir s'il y avait besoin. Malheureusement, je n'en ai pas utilisé pour arriver ici. Et je n'en ai pas emporté avec moi. Je m'en serais pas servi. Je suis ici pour me reconstruire. »

Il t'affirme bel et bien qu'il est contre la loi Precognition, et le fait de l'entendre le dire de vive voix te rassure un peu. Tu soupires de soulagement. « Ouf ! » Tu t'écris avant de te redresser sur tes deux jambes. « Vous avez bien fait. » Que tu lui dis avec un petit sourire. Et puis les questions s'enchaînent, et tu as une petite pensée pour Miles. Bien sûr, tu ne lui as pas dit que tu es venue jusqu'ici pour discuter avec Captain America. Il avait sûrement d'autres chats à fouetter, et puis...tu voulais pas l'inquiéter non plus, faut dire. « Miles est... » Tu hésites un petit instant, avant de reprendre. « Mon ami. Je suis venue ici grâce à lui, et pour lui aussi. Enfin, pas que hein ! Mais il fait partie des raisons pour lesquelles j'ai rejoint cette dimension. » Tu passes une main derrière ta nuque, et tu soupires, mais cette fois-ci d'inquiétude. « Ulysse. Je crains Ulysse. Et si nos noms faisaient partie de ceux qui menacent le futur de l'humanité ? Qui nous dit que, plus tard, Miles ou moi n'allons pas faire un truc qui va nous catégoriser comme des criminels ? » Tu souffles, frustrée. « C'est peut-être complètement stupide de penser à ça, mais...je n'arrive pas à ne pas m'en inquiéter. »

Et il te pose l'ultime question, qui te fait frissonner. Tu ne sais pas si la réponse va lui plaire, mais tu ne vas pas commencer à lui mentir. Pas après avoir déjà été honnête sur toute la ligne. « Non. Elle n'existe pas. » Tu inspires doucement, tâchant d'évacuer la pression qui s'immisce sur tes épaules. « Mais, vous savez...tous les univers ont leur lot de bordel. Ici, c'est Préco, mais ailleurs, ce sont les Sentinelles, qui sont créées pour éradiquer toute forme de vie mutante. Mais, malgré tout ça, je trouve que toutes les dimensions sont belles. A leur façon. Et elles sont toutes différentes. »